Dans le souci de gagner du temps dans la qualification de la donnée, les entreprises recourent de plus en plus à l’Intelligence Artificielle (IA). Ceci implique la mise en œuvre des technologies permettant d’enrichir la donnée, de suivre son raisonnement et de la traiter en vue d’en faciliter l’exploitation. La gestion des actifs numériques ou Digital media asset management à l’aide de l’IA est ainsi une pratique qui commence à gagner du terrain auprès des organisations privées et publiques.
Des services spécialisés répondant aux besoins des entreprises
D’après Alain Escaffre, Directeur des produits de Nuxeo, l’IA offre aux entreprises un contenu qualifié doté davantage de contenu sémantique et de métadonnées, à la différence des GAFA qui fournissent des services génériques. Tout devient alors plus facile : l’exploitation, l’intégration, et l’extraction des échantillons, et de ce fait, la création de la chaine d’apprentissage pour les prédictions et l’auto-classification.
En effet, les entreprises doivent gérer une quantité importante de documents déposés dans leur référentiel documentaire centralisé et utiliser des applications dans le cloud. Il leur faut alors des services spécialisés qui répondent à leurs besoins : des niveaux de données qui rendent possible l’extraction facile des échantillons pour l’évaluation d’un modèle spécifique.
Résoudre le problème de manque de compétences dans l’IA
La protection de la donnée est la première difficulté à surmonter pour les entreprises. Malgré l’intérêt qu’elles portent à l’IA, celles-ci ont encore du mal à accepter que leurs données soient plus accessibles. En effet, un grand nombre d’entreprises n’osent pas encore se lancer dans la mobilité de peur de perdre le contrôle sur leurs données. À cela s’ajoute la procédure complexe pour le transport et l’export des données ainsi que pour l’obtention des autorisations.
Ainsi, même si on compte de plus en plus de diplômés en data science, les entreprises ne disposent pas encore des compétences nécessaires pour l’adoption de cette technologie. Néanmoins, certains clients des plateformes de gestion documentaire n’hésitent pas à confier leurs jeux de données à des développeurs et intégrateurs afin de pouvoir les revalider et simplifier les tâches des utilisateurs.
En ce qui concerne le coût de l’IA, c’est le processing cloud qui engendre des frais élevés. On essaie actuellement de trouver la solution qui permet de faciliter l’accès à cette technologie.
Et pour améliorer encore plus l’expérience utilisateur, on se penche sur d’autres possibilités offertes par l’IA dans le domaine de la gestion documentaire : prédictibilité des workflows, nouvelles formes d’interfaces pour les recherches et les tâches, gestion des VIP, etc.